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Comprendre l'automutilation et le suicide : Identifier les signes et trouver du soutien

Quand les émotions deviennent trop lourdes à porter, sachez qu’il existe du soutien. Comprenez l’automutilation, reconnaissez les signes et trouvez un chemin vers l’avant.

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez êtes en crise ou avez des pensées d’automutilation, demandez de l’aide immédiatement. Composez le 9-1-1 pour les services d’urgence, contactez le 9-8-8 (Ligne d’aide en cas de crise de suicide), ou envoyez un message texte à un service de crise. Vous n’avez pas à traverser cela seul·e.

La vie peut parfois sembler accablante, et si vous lisez ceci, il y a de fortes chances que vous portiez un fardeau difficile à déposer. C’est correct de le reconnaître — parfois, c’est la première étape vers la guérison. Beaucoup de gens vivent des pensées sombres, et même si cela peut sembler sans issue, il existe des étapes à suivre pour s’en sortir.  

Qu’est-ce que l’automutilation et les idées suicidaires? 

L’automutilation consiste à se blesser volontairement pour faire face à une douleur émotionnelle ou à une détresse. Les idées suicidaires, quant à elles, réfèrent à des pensées liées au fait de mettre fin à sa vie. Il est important de comprendre que ces pensées ne sont pas un signe de faiblesse. Elles résultent souvent de luttes mentales et émotionnelles qui semblent insupportables.

Les personnes qui vivent ces pensées peuvent avoir l’impression qu’elles n’ont plus d’options, qu’il n’y a plus d’issue. Elles peuvent aussi se sentir isolées, comme si personne ne comprenait vraiment ce qu’elles traversent. Ce sentiment de solitude peut rendre plus difficile la recherche d’aide. Mais rappelez-vous : il y a toujours de l’espoir, et il y a toujours de l’aide. 

Pourquoi certaines personnes envisagent-elles de se blesser? 

D’un point de vue scientifique, lorsqu’une personne envisage l’automutilation ou le suicide, c’est souvent parce que sa douleur émotionnelle lui semble insupportable. Le cerveau, en réponse à un stress extrême, peut générer ces pensées comme un moyen de fuir la souffrance.

Le cerveau libère des substances chimiques comme le cortisol en période de stress, ce qui, à long terme, peut entraîner un sentiment d’épuisement, d’anxiété ou de dépression. La pression de « rester fort » sans s’autoriser à ressentir peut s’accumuler, rendant les émotions plus difficiles à gérer. 

Comment reconnaître les signes

Il est important de reconnaître les signes en soi-même ou chez les autres pour pouvoir agir rapidement. Voici quelques signes avant-coureurs d’automutilation ou d’idées suicidaires : 

  • Se sentir désespéré ou piégé, comme si rien ne changera jamais.

  • Ressentir une douleur émotionnelle insupportable ou une tristesse écrasante.  

  • Avoir du mal à trouver la motivation pour accomplir les tâches quotidiennes.  

  • Éviter ses amis, sa famille ou le travail parce que cela demande trop d’énergie.  

  • Perdre l’intérêt pour des activités autrefois appréciées.  

  • Dormir ou manger beaucoup plus ou beaucoup moins. 

  • Élaborer un plan ou faire des recherches sur des façons de mourir. 

  • Adopter des comportements à risque ou dangereux. 

Si vous reconnaissez certains de ces signes en vous ou chez une personne que vous aimez, sachez que vous n’êtes pas seul et qu’il existe du soutien.

Que faire si vous pensez que le suicide est une option 

Il peut être difficile de voir une issue lorsqu’on est plongé dans une douleur émotionnelle intense. Mais il y a toujours un chemin vers l’avant, et il commence par parler de ce que vous ressentez. Voici quelques étapes pour vous guider dans ces moments de crise : 

  • Parlez à quelqu’un en qui vous avez confiance : Que ce soit un ami, un membre de votre famille ou un professionnel, s’ouvrir à quelqu’un peut faire une énorme différence. Ils n’auront peut-être pas toutes les réponses, mais ils peuvent vous offrir un soutien lorsque vous en avez le plus besoin. 

  • Appelez une ligne de crise : Parfois, c’est plus facile de parler à quelqu’un qui ne vous connaît pas personnellement. Vous pouvez appeler une ligne d’écoute ou envoyer un message texte à un service de crise. Vous n’avez pas besoin de tout raconter d’un coup – l’important est de tendre la main. Quelqu’un est toujours là pour vous écouter. 

  • Prenez du recul : Quand tout devient trop accablant, essayez de vous ancrer dans le moment présent. Concentrez-vous sur votre respiration, allez marcher ou faites quelque chose qui vous accorde un petit répit. Ça ne réglera pas tout, mais ça peut créer un peu d’espace mental pour souffler. 

  • Cherchez un soutien professionnel : Parler à un thérapeute ou à un conseiller ne signifie pas que vous êtes faible ou que vous abandonnez. C’est en fait l’une des choses les plus courageuses que vous puissiez faire. La thérapie peut vous aider à trouver des façons de composer avec vos pensées et de travailler à travers la douleur émotionnelle. 

Comment le suicide affecte les proches, collègues, amis et voisins    

Lorsqu’une personne met fin à ses jours, elle laisse une marque durable chez les gens qui l’aimaient. Les proches ressentent souvent un mélange de chagrin, de culpabilité et de confusion. Le deuil ne touche pas seulement la famille — il s’étend aux amis, collègues, voisins et autres relations. Ces personnes peuvent se demander si elles auraient pu faire quelque chose de différent, ou si elles ont manqué des signes. Même si ces sentiments ne sont pas toujours exprimés, ils peuvent avoir un effet durable.

Si vous vous sentez dépassé, rappelez-vous que vos proches veulent être là pour vous. Ils ne savent peut-être pas toujours quoi dire ou comment agir, mais cela ne signifie pas qu’ils ne se soucient pas de vous. Tendre la main, même si cela semble difficile, peut être la première étape vers la guérison – non seulement pour vous, mais aussi pour ceux qui vous aiment.  

Pourquoi la prévention est essentielle et comment commencer 

Le meilleur moyen de prévenir le passage à l’acte face aux idées suicidaires est l’intervention précoce. Si vous êtes en crise, ou si vous remarquez ces signes chez quelqu’un d’autre, agissez sans attendre. Il s’agit de créer un réseau de soutien où personne n’a à affronter ses difficultés seul. La guérison peut prendre du temps, mais elle commence par une demande d’aide. Les pensées que vous avez sont temporaires, mais le soutien que vous pouvez recevoir peut vous accompagner durablement.

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez vous sentez dépassé ou avez des pensées d’automutilation, il est important d’en parler. N’hésitez pas à vous confier à un ami, un membre de votre famille, votre professionnel de la santé ou un intervenant en santé mentale. Rappelez-vous : demander de l’aide est un signe de force, pas de faiblesse. C’est tout à fait normal de chercher du soutien quand les temps sont durs — vous n’êtes pas seul.     

Références 

  1. Gouvernement du Canada. (s.d.). « Prévenir le suicide : quand et comment obtenir de l’aide. » Consulté le 31 mars 2025.

  2. NIHM. (s.d.). « Warning signs of suicide. » Consulté le 31 mars 2025. (Seulement en anglais)